Manifestations après l’assassinat de Rémi Fraysse – État français

Rémi Fraysse - Nantes - flics gazentSuite à l’assassinat de Rémi Fraysse, des manifestations ont éclaté un peu partout dans l’État français.  Le préfet de Loire-Atlantique accuse les manifestantEs nantaisEs d’avoir lancé des bouteilles d’acide sur la police. Il affirme également que cette dernière n’a pas fait usage de flashballs. Pourtant, un manifestant a eu le nez arraché par une balle de ce type de fusil. Pendant ce temps, à Nantes toujours, des fascistes facilitent le travail de la police en menant une campagne de délation contre les manifestantEs, notamment en les prenant en photo et en diffusant ces dernières sur Internet.

Suite à la manifestation contre la venue de Louis Aliot (FN) – Pau, Occitània

Le 6 mai, à 16:30, des militants de l’Action Antifasciste de Pau, de Libertat et des non-organiséEs avons commencé à nous regrouper au bout de la Rue Montpensier. Dès notre arrivée, nous avons subi des provocations de la part de la Brigade Anti Criminalité (BAC). Le quartier était alors sujet à un dispositif policier disproportionné. Vers 16:50, nous avons tenté de nous rapprocher du local du FN, munis d’une banderole (cosignée AAF-Pau et Libertat) portant le message « Pishem sus l’ehlama de l’òdi ! Pissons sur la flamme de la haine ! » et scandant le slogan « F comme fasciste, N comme nazi ! À bas le Front National ». Une autre banderole faisait référence aux proximités idéologiques entre le FN et les néo-nazis ukrainiens qui ont assassiné une quarantaine de syndicalistes à Odessa. Instantanément, la BAC nous a coupé la route et nous a repoussés jusqu’au trottoir, sans que nous n’ayons pu nous approcher du local frontiste. Ils ont alors établi un rapport de force, exerçant des pressions physiques (proximité, postures agressives) et verbales (menaces de nous « fumer » et de nous « faire finir la manif au poste »).

Louis Aliot est alors arrivé en voiture. Nous avons de nouveau tenté de nous rapprocher, sans succès. Puis, certainEs militantEs ont réussi, de manière individuelle, à se rapprocher du local. La BAC a alors redoublé d’agressivité, les poussant avec violence jusqu’à la place qu’elle semblait nous avoir attribuée. Nous avons réagi en nous interposant. C’est là que nous avons reçu des coups et des menaces, essayant dans le même temps de nous protéger et de nous défendre. « Toi, si tu continues à pousser, tu pourras plus mâcher », lance un policier à un de nos camarades. Dans la rue, le slogan retentit : « la police protège le Front National ! » Après un retour au calme, nous sommes restés sur notre position, continuant de scander des slogans. Aliot part en voiture. La manifestation se dissout dans le calme.

Manifestons contre la venue de Louis Aliot (FN) – Pau, Occitània

FN pishem 04Mardi 6 mai 2014, Louis Aliot se rendra au local FN de Pau à 17:00. Le candidat FN-RBM (Front National – Rassemblement Bleu Marine) de la circonscription Sud-Ouest pour les élections européennes commencera par visiter une cave de l’AOC Jurançon avant de se rendre à la permanence du parti frontiste, 18 rue Montpensier.

Nous étions présentEs lors de la venue de Marine Le Pen et avions réussi, avec nos camarades de Libertat, à convoquer un rassemblement conséquent. Une fois encore, le moment est venu d’exprimer notre profond rejet des idées haineuses et archaïques du FN.

Rendez-vous mardi 6 mai à 16:30 au 18 rue Montpensier. Siam numerós-osas entà pishar sus l’ehlama de l’òdi !

Venue de Marine Le Pen – Pau, Occitània

En cette période pré-électorale, Marine Le Pen est venue soutenir le moral de ses troupes paloises.

Devant le local du FN, Rue Montpensier.

Devant le local du FN, Rue Montpensier.

C’est une demi-heure avant l’horaire annoncé à la presse que Marine Le Pen s’est rendue aux Halles. Au même moment, des membres de l’AAF-Pau et de Libertat (le NPA et des non-organisés ont alors rejoint la manifestation) distribuions des tracts aux abords du bâtiment. Après un bref quart d’heure de visite, la présidente du Front National s’est engouffrée dans la permanence locale de son parti. Là, elle a tenu un discours devant une petite poignée de militants (voir première vidéo). « Ils ont vraiment raclé les fonds de tiroir! » s’exclame alors un palois. Pendant ce temps, les manifestants nous sommes tenus devant l’entrée du local. Exhibant une banderole et criant des slogans antifascistes, nous avons continué de tracter auprès des passant-e-s.

Le FN est à Pau, la répression aussi

Marine Le Pen « a tenu un discours devant une petite poignée de militants. »

Durant notre action, la police et les RG nous ont pris en photo sous toutes les coutures. Et pendant que nous étions devant le local du FN, quelques groupes de personnes (plutôt jeunes) nous observaient sans relâche, restant statiques pour certains et faisant des rondes pour d’autres. Leur manque de discrétion laissait pour évident qu’il s’agissait de proches du parti frontiste. Après son discours, Marine Le Pen et ses gardes du corps ont quitté la ville à bord de leur voiture. Sans doute un grand déchirement pour certains de ses militants, puisque l’un d’entre-eux s’est jeté sur un manifestant antifasciste (cherchant peut-être du réconfort?). La police a d’ailleurs attendu que nous nous approchions pour nous foncer dessus, nous repoussant avec violence et faisant vaguement mine de calmer l’agresseur. Non non, il n’y a aucun lien entre policiers et fascistes…

Nous nous félicitons et remercions tou-te-s ceux/celles qui se sont joint à notre appel. En effet, nous avions appris la venue de Marine Le Pen la veille et avons dû mobiliser nos forces en dernière minute afin d’appeler à manifester, écrire un tract et réaliser une banderole. Jamais nous ne laisserons la place aux idées nauséabondes et fascisantes. L’Occitanie est et restera une terre antifasciste!

Ailleurs sur internet: La République des Pyrénées, France 3 Pau Sud-Aquitaine (journal du 27/01/2014 à 05:18)

Symboles fascistes sur des maisons et des bâtiments municipaux – Aurelhan, Occitània

Des habitant-e-s d’Aurelhan* ont trouvé des symboles fascistes sur des maisons et des bâtiments municipaux de leur commune.

Croix celtique - lavoir d'Aurelhan, 08-01-2014 crédit photoCe matin, la petite ville bigourdane s’est réveillée avec une mauvaise surprise. En effet, deux croix celtiques y avaient été taguées. L’une sur un panneau d’entrée de la ville et l’autre sur celui du lavoir. Ce fait pourrait sembler mineur si, la veille, trois familles « d’origine maghrébine » n’avaient pas découvert des croix gammées sur leur porte. Pour le maire, « c’est un acte extrêmement inédit et très isolé à Aureilhan, abject, inadmissible et intolérable. » Cependant, un conseiller municipal a déclaré que « même dans une ville largement à gauche, il y a un vote FN qui s’est exprimé fortement lors des dernières élections, aussi bien nationales que locales. » Toujours selon ce même conseiller municipal, « cet acte ne peut venir que de personnes qui connaissent très bien la ville et ses habitants. » Des plaintes ont été déposées et une enquête de police est en cours.

* Aureilhan en français.

SOURCES: La République des Pyrénées (édition papier), La Dépêche, Pyrénées info.